Après avoir lu le livre « le pouvoir du jeûne » de Yelena Kentish, j’ai été très intéressé par les effets qui y étaient expliqués concernant le jeûne sec, très différents du jeûne hydrique. L’exercice y est décrit comme beaucoup plus intense et efficace.
Il n’en fallait pas plus pour me convaincre de tenter l’expérience, je n’ai que 7 jours à disposition cette année et si cela pouvait être vrai qu’un jour à sec = 3 jours en hydrique, cela me ferait l’effet équivalent d’un jeûne de 21 jours. Let’s try!
Pourquoi ?
Comme beaucoup, je suis venu au jeûne par la souffrance. Depuis longtemps, il m’a grandement aidé à revenir vers une bonne santé.
Au fil des nombreux livres parcouru sur le sujet, j’ai découvert que le corps donne des symptômes du travail lors du jeûne, mais aussi des symptômes que le jeûne est terminé (langue rose, haleine fraîche, retour de l’énergie, urine claire).
Je n’ai jamais atteint cet état, même lorsque j’ai effectué 2 jeûnes hydriques de 21 et 28 jours la même année. Je souhaite que cela arrive un jour.
Préparation :
Je n’effectue que des jeûnes thérapeutiques, donc au repos. La première chose et d’organiser le temps nécessaire, vacance, pas de rendez-vous ou de souper de famille deux jours après la reprise alimentaire ;-).
J’ai auparavant déjà effectué 2x 3 jours de jeûne sec et pu constater que cela demande de l’entrainement. Je pratique le 16/8 (je m’alimente durant une période de 8h par jour) autant que faire se peut et je jeûne 36h une fois par semaine. Durant 1 mois, je n’ai rien bu durant ces différentes périodes.
La semaine qui précédait, je ne me suis alimenté que de végétaux et de légumineuse, aucune protéine animale ni féculent, très peu de lipide (descente alimentaire).
J’ai décidé de ne pas faire de purge cette fois-ci.
En avant !
Le jeûne a commencé le vendredi soir 26 octobre et s’est terminé le vendredi soir 2 novembre 2019.
Exercice physique :
Matin : 15 minutes étirement – yoga
Journée : 15-30 minutes de marche au plat, rythme modéré.
Poids :
Départ : 76.2 kg
Fin : 67.5 kg
Perte totale 8.7 kg (3.7kg de plus qu’en hydrique)
Méthode de jeûne :
Stricte autant que possible, sans douche ni lavage de dents, limiter le contact avec l’eau. Vive le gant de toilette (finalement : 1 douche d’1 minute jour 4 et 6 – 1 brossage dent jour 3. Je n’ai jamais de dépôt dentaire lorsque je jeûne, au contraire les dents sont en meilleures état après.)
Le septième jour, j’ai effectué des bains de bouche, il semble que lorsque le corps sait que c’est bientôt fini, il s’impatiente est cela devienne plus difficile à supporter.
Ressenti durant le jeûne :
C’est plus dur que pendant un jeûne hydrique, mais j’ai été néanmoins surpris par rapport à mes expériences précédentes, car je ne pensais pas arriver au 7ème jour… je m’étais dit que si j’arrivais au 5ème se serait déjà très bien.
J’applique toujours la méthode que j’ai utilisé quand j’ai stoppé la cigarette, je me réveille avec pour seul objectif d’arriver jusqu’au soir. Si j’envisage le futur, c’est plus difficile à supporter. Un jour de plus, c’est ce que je me dis avant de m’endormir.
Au réveil le lendemain, on se sent toujours mieux. D’ailleurs concernant le sommeil : A part la première nuit ou j’ai bien dormis, ce que j’avais lu sur le « mauvais sommeil » durant le jeûne sec s’est réalisé, j’ai assez mal dormis, bien que cumulées j’ai tout de même atteint les 8 heures de sommeils chaque nuit.
Globalement, je me sens relativement la même chose que durant un jeûne hydrique au repos… un peu vaseux, le souffle court, je dois me lever tranquillement pour ne pas avoir d’étourdissement.
Je remarque toutefois que j’ai beaucoup moins froid que lors d’un jeûne hydrique.
Les jours se sont enchainés et je suis finalement arrivé au 7ème jour, objectif atteint !
Autant vous dire que si vous trouvez que vous passez pour des fous dans votre entourage quand vous dites que vous ne mangez pas, je vous laisse imaginez ce que cela peut-être quand vous dites que vous ne buvez pas non plus 🙂
Réalimentation :
J’ai tout d’abord recommencé à boire de l’eau, tranquillement, environ 1 litre durant les 2 premières heures. J’ai ensuite consommé une soupe de légume vert avec un peu de sel dans la soirée. Puis encore un peu d’eau et dodo.
Le lendemain suite de la soupe aux légumes matin-midi-soir, avec le soir quelque légumes cuits
Le 3ème jour, un peu de pain complet le matin et ajout de quinoa aux légumes cuits midi-soir.
Le 4ème jour, légumes – un peu de féculent complet – quelque pois-chiche.
Etc.
Bilan :
J’écris ces lignes à l’aube du 5ème jour et je me sens en pleine forme, l’énergie est revenue en force et cela fait du bien !
Je me sens recentré sur ce qui est important dans ma vie et j’ai plein de projet (j’ai très vite fait de me laisser distraire). Je suis heureux et n’ai pas du tout eu de soucis à reprendre mon activité professionnelle.
Au niveau du poids corporel, ce qui est perdu en plus par rapport au jeûne hydrique est revenu durant les 2 premiers jours de réhydratation. 3.5 kg perdus en plus et 3.5 kg repris juste en buvant de l’eau et de la soupe. Le corps récupère donc immédiatement le liquide dépensé.
Ce matin, j’ai repris au total 5.5kg, les 3.5 perdus en eau et les habituels ~2 kg du contenu du système digestif. Stable depuis 2 jours à 73 kg, poids que je souhaite conserver (76 était un peu trop)
Tout concorde.
Il m’est difficile de comparer les effets d’une semaine sec/à l’eau. Si je devais le faire au ressentis, je dirais qu’il n’y a pas eu de grande différence avec le jeûne hydrique. Je n’ai pas ressenti cette phase de fièvres décrite dans le livre de Y. Kentish le cinquième jour, ni de moment de douleurs intenses « ou je devais absolument aller au-delà » aussi dans le livre. Cela probablement parce que je suis en bonne santé.
J’avais parlé de mon expérience à ma naturopathe, qui accompagne à l’occasion d’avoir des personnes en soins qui sont en jeûne. Elle fût très intéressée par mon projet, n’ayant aucune expérience de jeûne sec. Elle m’a proposé de faire avant-pendant et à la fin de mon jeûne un prélèvement sanguins et de le regarder au microscope (c’est un institut santé qui pratique ces observations).
Elle contrôle la composition du sang, la forme des globule rouges, leur agglomération, les globules blancs, leur vitalité, la présence de déchets, etc.
Le prélèvement « avant » était très bon, un sang avec peu de défaut. (Content !)
Le prélèvement « 3ème jours » était meilleur, elle était enthousiaste
Le prélèvement « 7ème jour » était selon ses dires : Extraordinairement parfait, elle était bluffée et n’avait jamais vu cela malgré 20 ans de pratique et de nombreux prélèvement sur des jeûneurs hydrique.
Donc il y a visiblement des effets différents et plus puissants durant le jeûne sec, mais comme toujours, c’est difficile de tous les remarquer.
Voilà, un petit compte-rendu de mon expérience. Pour l’instant, je sais que je jeûnerai à nouveau, mais je ne sais pas si je retenterai l’expérience à sec.
Bien à vous
JFD